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ENVIE, CLIMAT, MOYENS : LES BRÉSILIENS CARTONNENT MAIS IL FALLAIT S’Y ATTENDRE

Depuis le début de la Coupe du monde des clubs, les représentants brésiliens impressionnent aux Etats-Unis. A l’image des succès de Botafogo et Flamengo contre le PSG et Chelsea, les clubs auriverde font le bonheur de leurs nombreux supporters. Et cela s’explique de différentes manières.

Jusque-là, cette Coupe du monde des clubs vit sur un petit air de samba. Depuis les premiers coups d’envoi de cette nouvelle formule tant désirée par Gianni Infantino, une impression s’impose : ce ne sont pas forcément les clubs européens qui impressionnent mais bien les formations sud-américaines qui détonnent. Et notamment les clubs brésiliens. Deux symboles de ce constat : Botafogo qui a surpris vendredi le PSG, vainqueur de la Ligue des champions (1-0), et Chelsea qui a également perdu contre un autre club brésilien, Flamengo (3-1).

Mieux encore, Botafogo, Flamengo, Palmeiras et Fluminense, vainqueur du Ulsan HD dans la nuit de samedi à dimanche (4-2), n’ont toujours pas perdu dans ce tournoi. Et pointent même en tête de leur groupe, avec deux victoires en deux matches pour les deux premiers. « Je suis surpris par ces résultats car je connais la qualité des clubs européens, en particulier de l’élite européenne« , a reconnu Felipe Luis, le coach de Flamengo. Mais cela ne vient pas non plus de nulle part. Plusieurs raisons peuvent même expliquer ce début de parcours flamboyant des représentants du football auriverde dans ce Mondial.

KOVAC : « DANS CE TOURNOI, LES CLUBS DU SUD ONT UN GROS AVANTAGE… »

Pour certains, c’est notamment une question de climat. « En ce moment, dans ce tournoi, on voit que les clubs du Sud ont un gros avantage à cause des conditions, de la chaleur« , a estimé l’entraîneur du Borussia Dortmund, Niko Kovac dont l’équipe a été timorée (0-0) mardi face à Fluminense. « Ce ne sont pas des excuses, c’est juste une explication… C’est très difficile, surtout pour les Européens. Les joueurs du Sud, pour eux, c’est plus facile parce qu’ils sont habitués à ces températures« , a poursuivi le Croate.

Une thèse confirmée par Filipe Luis. « Ils (ndlr : les clubs européens) ne sont pas habitués aux conditions météorologiques. (…) Les clubs sud-américains sont très compétitifs. Nous savons qu’en Copa Libertadores, il est très difficile de gagner. Il y a beaucoup de pelouses, de conditions météorologiques et d’altitudes différentes. Nous devons donc beaucoup adapter notre jeu et nous sommes habitués à cela, à ce type de climat« , a confié vendredi l’ancien latéral gauche de l’Atlético Madrid.

LES CLUBS BRÉSILIENS ONT CHANGÉ DE DIMENSION

Si les températures élevées actuellement enregistrées aux États-Unis et l’humidité ambiante n’aident pas les joueurs européens, ce n’est pas l’unique raison. Si la Selaçao traverse paradoxalement une période plus délicate, le championnat brésilien a également changé de dimension ces dernières années. Grâce à une monnaie forte sur le continent sud-américain et des investisseurs étrangers, les clubs auriverde sont devenus plus compétitifs. Aussi bien sportivement qu’économiquement avec des budgets plus importants et des salaires proposés plus intéressants.

Au point que les joueurs brésiliens, qui avaient l’habitude de partir très jeune à l’étranger pour remplir leurs comptes en banque, restent plus souvent au pays. Et que les étrangers sont de plus en plus nombreux à renforcer les clubs, à l’image de Memphis Depay ou Dimitri Payet. Cette montée en puissance est d’ailleurs flagrante sur le continent sud-américain. Le Brésil a ainsi remporté les six dernières Copa Libertadores, avec des sacres de Flamengo (2019, 2022), Palmeiras (2020, 2021), Fluminense (2023) ou encore Botafogo (2024). Et pas moins de quatre finales 100% brésiliennes sur la période. Enfin, il y a autre raison. Et non des moindres : l’envie.

Alors qu’ils sont actuellement en pleine saison, les Sud-Américains jouent cette Coupe du monde des clubs avec le couteau entre les dents. Et si certains clubs européens peuvent être usés tant mentalement que physiquement par leur longue saison avec ce nouveau format de Ligue des champions, les joueurs brésiliens mais aussi argentins affichent eux une envie claire de montrer à leurs nombreux fans présents dans les tribunes qu’ils peuvent regarder tout le monde les yeux dans les yeux. « L’une des raisons pour lesquelles les Brésiliens s’en sortent bien est le niveau de compétitivité. Nous voyons clairement que les Sud-Américains considèrent chaque match comme une finale. Cela fait une grande différence« , conclut Filipe Luis.

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